Les britanniques, premiers touchés par l'augmentation de leur facture d'électricité
Le Royaume Uni, actuellement en plein renouvellement de son parc de production d'électricité (abandon progressif du charbon, développement des énergies renouvelables) va se voir privé de 3 milliards d'euros de financements européens affectés à l'énergie, ce qui pourrait geler certains de ses projets.
D'autre part, la sécurité d'approvisionnement en électricité du Royaume Uni pourrait subir une fragilisation à cause de l'augmentation du prix de ses importations causée par la chute de la Livre sterling. Pour rappel 5 % de l'électricité consommée au Royaume Uni est importée, principalement depuis la France et les Pays-Bas.
Pas d'incidence pour la France sur le prix de l'électricité

La France est en large excédant d'électricité produite, et se situe au premier rang des exportations d'électricité en Europe.
Ses très faibles importations sont motivées par des fluctuations de marché qui rendent parfois l'électricité importée moins coûteuse que celle fabriquée sur le territoire naturel.
Par exemple en 2015, la France importait 1,8 TWh d'électricité de Grande Bretagne, pendant que, sur la même période elle en exportait près de 16 TWh dans ce pays. (source: Rapport RTE 2015)
La nouvelle fragilité de la livre sterling pourrait avoir deux conséquences : soit le Royaume-Uni maintient ses volumes moyens d'importation d'électricité depuis la France et paie donc plus cher ces transactions, soit il décide de réduire ces importations. Dans ce cas le manque à gagner pour la France sera minime puisque notre pays est largement excédentaire en matière de production et de balance exportation/importation.
En conclusion, le Brexit n'aura sans doute pas la moindre conséquence sur le prix de l'électricité en France, ce qui est plutôt une bonne nouvelle pour les consommateurs que nous sommes !